Henry Leutwyler

Photographe suisse à la carrière internationale, Henry Leutwyler est célèbre pour ses portraits de stars en une de revues internationales. En 1979, il découvre à 17 ans le travail de Philippe Halsman à l’International Center of Photography (ICP) à New York, un mois après le décès de cette figure majeure de la photographie du XX^e siècle. Trente-huit ans plus tard, Leutwyler plonge au cœur des archives d’Halsman. Il passe plusieurs mois à mettre en scène les nombreuses affaires personnelles pour créer une biographie de l’auteur de 101 couvertures du magazine LIFE à travers ses objets. Avec Philippe Halsman. A Photographer’s Life, Leutwyler rend un hommage unique à cet artiste qu’il admire, tout en évoquant l’époque de l’image argentique à l’ère numérique. L’exposition est présentée au Musée suisse de l’appareil photographique en écho à la collection d’objets liés à l’histoire de la photographie.

En février 2009, quelques mois avant la mort de Michael Jackson, Henry Leutwyler est envoyé en Californie par un magazine américain pour immortaliser le mythique gant blanc scintillant de la star, suite à l’annonce de la mise en vente aux enchères de ses affaires. Sur place, il découvre un immense hangar où s’empilent des caisses remplies de milliers d’objets appartenant au chanteur. Étrangement prémonitoire, sa série Neverland Lost, A Portrait of Michael Jackson livre, à la manière d’un inventaire posthume, un portrait d’un homme déchiré entre son personnage public flamboyant et une vie privée troublée, comme un hommage photographique à celui qui fut le « roi de la pop » mais aussi de toutes les extravagances.

Pendant plus de dix ans, Henry Leutwyler photographie dans son studio new-yorkais des centaines d’objets ayant appartenu à des célébrités. Durant cette enquête au long cours, il tombe sur le carnet d’adresses de Frank Sinatra datant des années 1970. Au fil des pages, les noms et numéros des connaissances et amis du crooner défilent : stars hollywoodiennes, personnalités politiques, hommes d’affaires les plus influents. Dévoilant un portrait intime du chanteur, la série Hi There est présentée dans une cabine téléphonique désaffectée, dans laquelle le spectateur peut être tenté de composer le numéro de l’ancien homme d’État américain Henry Kissinger ou de danser un slow sur l’inoubliable My Way dans le plus petit musée de Suisse.