Romain Mader

Suisse (1988)
Biennale Images Vevey
2024
Get the Look!

Que se passerait-il si nous laissions les algorithmes nous habiller ? C’est la question que se pose Romain Mader lorsqu’il entame Get the Look!. Il se fixe alors un défi : suivre les recommandations de l’algorithme de son smartphone et commander dans des boutiques en ligne les habits que ce dernier suggère, sans opérer de choix personnel. L’algorithme étant influencé par sa propre activité de navigation et par celle de sa partenaire, le résultat devrait correspondre à leur style et personnalité. Dans son studio, l’artiste adopte diverses postures incongrues. Examinant les techniques de vente et les outils marketing qu’utilisent les sites de fast fashion pour pousser à la consommation, la série dénonce avec ironie la dépendance induite par l’industrie. À travers l’exemple de la mode, Mader révèle de manière universelle l’influence des algorithmes sur nos vies.

Espace Images Vevey
2013
Ekaterina

Pour sa toute première exposition monographique, Romain Mader conçoit pour l’Espace Images une installation multimédia mêlant vidéo, photographie et texte. Il se met en scène dans Ekaterina, un vrai-faux documentaire réalisé dans une ville imaginaire d’Ukraine. Cette cité aurait été fondée par un groupe d’investisseurs allemands désireux de spéculer sur l’économie du tourisme sexuel et serait mondialement réputée pour la beauté de ses femmes. Dans cette série qui aura par la suite les honneurs de la Tate Modern de Londres, le photographe aborde avec humour les sentiments de solitude et de décalage que peut ressentir un jeune homme face aux attentes parfois absurdes de la société contemporaine.

Biennale Images Vevey
2014
Atomik Magik Circus

En 2011, François Burland (Suisse, 1958) construit un sous-marin géant de 18 mètres de long, un ouvrage colossal qui puise dans un imaginaire lié à la guerre froide. Dans la salle du Théâtre de l’Oriental, le submersible est accompagné d’une escadrille de sculptures-jouets : tanks, zeppelins, fusées, satellites. Au contact de cet univers jouant sur les codes esthétiques de l’époque soviétique, les mises en scène photographiques de Romain Mader et de Nadja Kilchhofer (Suisse, 1988) renforcent la dimension fictionnelle d’Atomik Magik Circus, une installation monumentale où dialoguent deux générations d’artistes.