È tempo ormai di dirti addio
La ville de Gibellina en Sicile est l’un des plus étonnants musées à ciel ouvert du monde. En 1968, la région est frappée par un tremblement qui détruit totalement la ville. Au lendemain du séisme, le maire sollicite des artistes et des architectes pour imaginer la construction de l’utopique Gibellina Nuova, à une dizaine de kilomètres du sinistre. Désertée par ses habitants, la ville compte aujourd’hui de nombreuses sculptures en plein air et des constructions architecturales aussi inachevées qu’improbables. Taiyo Onorato et Nico Krebs signent une performance visuelle et sonore mettant en scène le théâtre de la cité. Reproduit en maquette hyperréaliste, ce personnage à quatre roues sillonne les rues vides en diffusant de mélancoliques chansons italiennes. La performance est filmée et restituée à l’occasion du Festival Images sous forme d’installation vidéo. È tempo ormai di dirti addio est présentée dans une salle qui offre une vue plongeante sur Vevey.
Performance originale présentée en 2019 au Gibellina PhotoRoad dans le cadre d’une collaboration avec le Festival Images Vevey.
Raise the Bar
Le travail de Taiyo Onorato et Nico Krebs questionne les notions de point de vue et de trompe-l’œil, en sondant la capacité d’une photographie à retranscrire en deux dimensions une réalité tridimensionnelle. Dans leurs clichés, il est souvent impossible de définir la profondeur dans l’image : des gabarits en lambourdes placés au premier plan reprennent les lignes de force des architectures photographiées à l’arrière-plan. Prolongeant ce troublant jeu d’optique et de perspective, leur série Raise the Bar est exposée dans un parc, sur des structures qui évoquent des gabarits de construction.