Abglanz
Avec sa série Abglanz réalisée dans le cadre de son travail de diplôme à l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, Alina Frieske nous offre la poésie d’un mot allemand dont la traduction littérale est impossible. En français, l’expression désigne un « pâle reflet » ou encore un « écho lointain ». Pour ce projet, Frieske commence par récolter des visuels au grès de ses recherches sur les réseaux sociaux. À partir d’une vaste sélection d’instantanés et de selfies anonymes, l’artiste extrait des fragments qu’elle réarrange ensuite dans des photomontages numériques. Ces compositions résultent en une série de portraits et de natures mortes inspirés par l’histoire de la peinture. En détournant l’intention originelle des clichés récoltés, Frieske sensibilise le public à la question de l’accessibilité et de l’appropriation d’informations personnelles et intimes laissées à portée de tou·te·s sur internet. La mise en garde de Frieske est d’une beauté étonnante. Tout en adoptant les codes classiques de genres bien connus, ils sont réactualisés par l’artiste grâce à un procédé hors des sentiers battus.