Dark Waters
Dark Waters est une réflexion de Kristine Potter sur la violence qui imprègne le territoire et la culture populaire du sud des États-Unis. L’artiste américaine juxtapose une série de portraits de femmes à des plans d’eau à l’apparence sereine. Il s’agit en réalité des lieux-dits portant des appellations sordides telles que Murder Creek (« Ruisseau du meurtre »), Bloody River (« Rivière sanglante ») ou Rape Pond (« Étang du viol »). Ces noms reflètent les violences subies lors de la colonisation et font plus généralement partie de la mythologie du sud du pays. L’artiste, qui détourne le sujet photographique classique du paysage américain, s’inspire des murder ballads, chansons traditionnelles des Appalaches comportant des descriptions crues de femmes battues et assassinées. Établie à Nashville, temple de la musique américaine, l’artiste complète son projet avec une installation vidéo réalisée avec des musiciens de la scène locale. Potter invite le public à pénétrer dans l’obscurité d’une salle de concert pour vivre une expérience musicale complexe, aussi fascinante que déroutante. Bien que cette proposition se fonde sur une culture et un territoire spécifiques, ses implications s’appliquent de façon universelle aux messages violents et genrés qui émaillent insidieusement la culture populaire contemporaine.
Kristine Potter est avec le projet Dark Waters lauréate du Grand Prix Images Vevey 2019/2020, présidé par Dayanita Singh.
Dark Waters
Dark Waters est une réflexion de Kristine Potter sur la violence qui imprègne le territoire et la culture populaire du sud des États-Unis. L’artiste américaine juxtapose une série de portraits de femmes à des plans d’eau à l’apparence sereine. Il s’agit en réalité des lieux-dits portant des appellations sordides telles que Murder Creek (« Ruisseau du meurtre »), Bloody River (« Rivière sanglante ») ou Rape Pond (« Étang du viol »). Ces noms reflètent les violences subies lors de la colonisation et font plus généralement partie de la mythologie du sud du pays. L’artiste, qui détourne le sujet photographique classique du paysage américain, s’inspire des murder ballads, chansons traditionnelles des Appalaches comportant des descriptions crues de femmes battues et assassinées. Établie à Nashville, temple de la musique américaine, l’artiste complète son projet avec une installation vidéo réalisée avec des musiciens de la scène locale. Potter invite le public à pénétrer dans l’obscurité d’une salle de concert pour vivre une expérience musicale complexe, aussi fascinante que déroutante. Bien que cette proposition se fonde sur une culture et un territoire spécifiques, ses implications s’appliquent de façon universelle aux messages violents et genrés qui émaillent insidieusement la culture populaire contemporaine.
Kristine Potter est avec le projet Dark Waters lauréate du Grand Prix Images Vevey 2019/2020, présidé par Dayanita Singh.
Dark Waters
Dans son nouveau livre Dark Waters la photographe Kristine Potter traite de la violence qui imprègne le territoire et la culture populaire des États-Unis. Elle juxtapose une série de portraits féminins à des paysages à l’apparence bucolique : il s’agit en réalité de lieux-dits portant des appellations sordides telles que Murder Creek, Bloody River ou Rape Pond*, évoquant les violences domestiques dont ces paysages ont été le théâtre par le passé. En s’appuyant sur le genre musical des murder ballads des XIXe et XXe siècles, Potter évoque dans sa série la glorification désinvolte et populaire de la violence à l’égard des femmes qui reste prédominante dans le paysage culturel d’aujourd’hui.
* Ruisseau du meurtre, Rivière sanglante ou Étang du viol
Établie à Nashville, Kristine Potter complète sa série photographique Dark Waters avec une installation vidéo réalisée avec des musiciens issus de ce haut lieu de la musique américaine. Ces guitaristes folk interprètent les murder ballads qui sont au coeur de son projet photographique : ces chansons traditionnelles devenues cultes et qui continuent d’être enregistrées aujourd’hui encore, évoquant des descriptions crues de femmes battues et assassinées. Dans Le Cinéma de L’Appartement, Potter invite le public à pénétrer dans l’obscurité d’une salle de concert du Tennessee pour vivre une expérience musicale aussi fascinante que bouleversante.
États-Unis (1977)
Dark Waters, 2020
Projet lauréat du Grand Prix
Images Vevey 2019/2020
Vidéo : 23 minutes 04
La série Dark Waters a été co-produite grâce au Grand Prix Images Vevey, montrée en première internationale lors de la biennale Images Vevey en 2020 et est publiée aujourd’hui par les Éditions Images Vevey ensemble avec Aperture (New York, USA) et The Momentary (Bentonville, USA).