Marcos Chaves

Initialement conçue pour la Biennale de São Paulo en 2002, l’installation Dying of Laughter est composée de grands autoportraits de Marcos Chaves riant aux éclats, accompagnés d’une bande-son de rires préenregistrés. Le public se retrouve entouré par ces visages hilares et grimaçants, alors que résonne dans son casque une séquence de fous rires nerveux allant jusqu’aux larmes. Explorant la frontière ténue entre joie et tristesse autant que l’effet contagieux du rire, le dispositif génère des émotions ambivalentes en agissant comme un miroir de l’âme humaine qui s’exprime au quotidien dans toutes ses contradictions.

Pour Sugar Loafer, Marcos Chaves prend le contre-pied de la sempiternelle photo de touriste avec une série de paysages du Pain de Sucre, l’emblématique montagne de Rio de Janeiro : il focalise son attention sur les objets, les personnages et les scènes insolites au premier plan de l’image, invitant à porter un regard non conformiste sur l’un des panoramas les plus photographiés de la ville. Présentés en plein air face au massif du Grammont, ces clichés reproduits en grand format permettent aux festivaliers de se téléporter dans la célèbre métropole brésilienne, le temps d’un selfie devant le Pão de Açúcar.