Laia Abril

Lobismuller propose une relecture photographique de la légende de Manuel Blanco Romasanta, le tueur en série le plus énigmatique de l’histoire espagnole, qui, depuis cent cinquante ans, hante la mémoire collective de son pays. Nourrissant une multitude d’hypothèses, cette affaire est revue par Laia Abril à travers le prisme de l’intersexualité présumée du criminel. Dans un sous-sol baigné d’une lumière rouge où résonne une bande-son anxiogène, le visiteur découvre à l’aide d’une lampe de poche ce travail présenté en première internationale à Vevey. La publication éditée grâce au Prix du Livre Images Vevey 2015/2016 restitue cet univers ambigu où se confondent féminin et masculin, meurtre et mystère, science et magie, folklore et faits historiques.

Lobismuller propose une relecture photographique de la légende de Manuel Blanco Romasanta, le tueur en série le plus énigmatique de l’histoire espagnole, qui, depuis cent cinquante ans, hante la mémoire collective de son pays. Nourrissant une multitude d’hypothèses, cette affaire est revue par Laia Abril à travers le prisme de l’intersexualité présumée du criminel. Dans un sous-sol baigné d’une lumière rouge où résonne une bande-son anxiogène, le visiteur découvre à l’aide d’une lampe de poche ce travail présenté en première internationale à Vevey. La publication éditée grâce au Prix du Livre Images Vevey 2015/2016 restitue cet univers ambigu où se confondent féminin et masculin, meurtre et mystère, science et magie, folklore et faits historiques.

Qu’est-ce qu’un mythe ? C’est une histoire inventée qui met en scène des êtres surnaturels, des actions imaginaires ou des fantasmes collectifs. Un mythe, c’est une légende, une fiction qu’il ne faut pas confondre avec la réalité. La photographe Laia Abril s’est intéressée aux mythes et légendes populaires concernant les règles, appelées aussi menstruations. Dans beaucoup de cultures, des croyances injustes sur ce mécanisme biologique sont transmises de génération en génération et cela entraîne des conséquences désastreuses. Par exemple, certaines personnes pensent que les filles et les femmes qui ont leurs règles devraient éviter de cuisiner ou de toucher certains aliments, d’autres qu’elles n’ont pas le droit de danser ou de prier, d’autres encore qu’elles ne peuvent même plus dormir dans leur propre maison. Ces idées fausses et absurdes maintiennent les personnes qui ont leurs règles isolées, confuses sur ce qui leur arrive, réduites au silence ou même effrayées à l’idée d’aller à l’école et au travail. En confrontant des textes et des images, l’exposition de Laia Abril permet de pourfendre les mythes sur les menstruations et de les surpasser.